Afrique de l'Est : l'économie locale et ses opportunités

L’Afrique de l’Est est une des régions les plus dynamiques du continent africain. Le Kenya, l’Ethiopie, l’Ouganda, le Rwanda, la Tanzanie et le Burundi connaissent depuis une décennie un développement sans précédent, avec une rapidité de croissance inégalée et une grande volonté de se moderniser créant de fait d’immenses opportunités commerciales dans un grand nombre de secteurs différents.

La Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) s’impose depuis plusieurs années comme véritable leader régional avec un taux d’intégration très fort, offrant ainsi un marché large étendu sur plusieurs pays. L’Ethiopie, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie et l’Ouganda sont des économies à croissance rapide avec une hausse du PIB de 5% en 2019 et estimée à 3% en moyenne pour 2021, chiffre remarquable étant donné l’impact néfaste de la pandémie sur l’année 2020. 

Au niveau démographique, l’Afrique de l’Est représente un marché d’environ 350 millions de consommateurs, chiffre qui ne cesse d’augmenter.

Chacun des pays dans la région est-africaine dispose de qualités économiques remarquables en faisant des lieux idéaux pour l’exportation des PME françaises. Ainsi, le Kenya et la Tanzanie sont classés comme pays à revenu intermédiaire. L’Ouganda, le Rwanda et l’Ethiopie ont un taux d’urbanisation important projetant pour leurs capitales respectives de se transformer en mégalopoles d’ici quelques années. L'économie de l'Ethiopie est classée parmi les plus dynamiques du monde et le pays se fait une place de plus en plus importante dans la région. Le Burundi, enfin, étant membre à la fois de la CEA et de la CEMAC, permet aux potentiels investisseurs une ouverture sur plusieurs régions économiques africaines et ainsi un impact toujours plus grand sur le marché africain.

A l’échelle régionale, l’Afrique de l’Est présente de nombreuses opportunités commerciales dans le domaine de l'agriculture. Il s’agit d’une économie particulièrement demandeuse au vu de l’accroissement rapide de la population et du manque de ressources techniques dans ce secteur. En plus d’un grand besoin, les pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est disposent d’immenses surfaces agricoles à exploiter représentant 1,6 fois la taille de celle de l’Union Européenne. De même, la région traverse une crise hydrique sans précédent et accueille donc les investissements étrangers apportant des solutions dans l’eau et l’assainissement.

Dans un autre registre, la dynamique de modernisation entreprise par les États membres de la CAE rend les secteurs du numérique, transport, infrastructures et nouvelles technologies très demandeurs. En effet, l’Afrique de l’est a l’ambition de devenir un hub incontournable en Afrique en matière d’innovation. Pour ce qui est des opportunités commerciales à l’échelle nationale, elles sont multiples et variées.

Au Kenya, les systèmes de stockage d’énergie, l’immobilier, les cosmétiques, l’industrie de transformation des produits agricoles ou encore le domaine de la santé, plus précisément les équipements médicaux, sont les secteurs les plus porteurs du pays.

L’Ethiopie affiche des besoins similaires : elle accueille les exports dans les secteurs de la transformation des matières premières en denrées alimentaires (abattoir, usine pour les graines), les équipements hospitaliers, les infrastructures de transport et les entreprises privées dans le secteur des énergies renouvelables, notamment pour les projets solaires et hydroélectriques. Enfin, certaines denrées alimentaires trouvent également leur place dans les opportunités d’export en Ethiopie.

En Ouganda, le secteur émergent principal est la technologie. Le pays étant dans une dynamique de modernisation, les besoins sont immenses. Électrocardiographes, appareils d’imagerie par ultrasons, équipements de laboratoire, appareils d'échocardiographie, accessoires pour fibres optiques, équipements de transmission de données ou encore les entreprises de commutation et routage sont les bienvenus dans le pays. Les autres secteurs porteurs sont l’agriculture et plus exactement les techniques de stockage des récoltes, l’électricité et enfin les infrastructures de transport.

De même, le Rwanda manifeste cette même volonté de développement et est donc ouvert aux exportations proposant des produits et services innovants : les énergies renouvelables permettant l’électricité hors réseaux (solaire, éoliens), la valorisation des eaux traitées, les technologies d’irrigation et d’intrants. Le pays est particulièrement sensible aux innovations dans le cyberespace soit la connexion Internet sur le dernier kilomètre, les services financiers mobiles, la cybersécurité, le développement d’applications mobiles et de solutions de paiement en ligne, etc.

En Tanzanie, les deux secteurs émergents majeurs sont le numérique et les infrastructures. Le numérique a de la demande dans le digital de la santé à savoir le développement des applications mobiles de santé et la dématérialisation des dossiers médicaux; et dans la téléphonie mobile et l’accès à Internet. Pour les infrastructures, il s’agit du transport (routier, maritime et aérien) et du tourisme soit les complexes hôteliers et commerciaux, les aéroports, etc. On peut aussi noter qu’il existe des opportunités commerciales dans l’industrie du textile et celle de la transformation des produits alimentaires.

Enfin, le Burundi dispose d’une grande variété de secteurs intéressants pour l’exportation des PME françaises. Il y a par exemple l’énergie, le secteur minier, les services financiers, l’agriculture, les infrastructures de transport, le tourisme, la manufacture ou encore la santé et l’immobilier.