Introduction :
La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est une organisation régionale formée par les 15 pays qui constituent la région occidentale de l’Afrique. Il s’agit d’une initiative d’intégration régionale économique, sociale et culturelle et de maintien de la paix dans l’ensemble des États membres.
Que ce soit par son développement économique exponentiel depuis le début du XXIème siècle, le contexte démographique et culturel favorable ou encore par les immenses ressources naturelles du territoire, l’Afrique de l’Ouest est une terre riche d'opportunités commerciales pour les PME françaises.
Leviers de croissance du marché régional.
La CEDEAO dispose d’un marché dynamique avec un grand potentiel de développement et d’innovation. Son taux de croissance était de 4,9% sur la période 2016-2019, son PIB a augmenté de 3% en 2021, son indice de chiffre d'affaires du commerce a progressé de 12,7% et celui des services marchands de 15,2% en novembre 2021. Au-delà de ces progressions impressionnantes qui perdurent depuis l’an 2000 et se sont accélérées en 2010, les projections pour la prochaine décennie sont optimistes et envisagent une continuation de cette croissance fulgurante.
En parallèle de ce dynamisme particulièrement attractif, 8 des pays membres de la CEDEAO partagent un marché et une monnaie unique. Le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Burkina Faso, le Mali, la Guinée-Bissau, le Sénégal et le Niger sont unis sous l’égide de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et ont pour monnaie commune le franc CFA (qui doit être remplacé par l'éco en 2022 pour l’ensemble de la CEDEAO).
Démographiquement, l’Afrique de l’Ouest connaît aujourd’hui une explosion sans précédent qui ne souffre pas de ralentissement quelconque. Elle a une population de plus de 300 millions d'habitants avec un doublement de ce chiffre prévu d’ici 2050. La CEDEAO a donc une vaste part de main-d'oeuvre et de consommateurs qui ne fait que s’accroître avec le temps.
D’autre part, il est important de noter que plus de la moitié des pays d’Afrique de l’Ouest sont francophones, soit le Sénégal, le Burkina Faso, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Mali et le Bénin. Cette similitude linguistique est importante à souligner car elle assure aux PME françaises une meilleure fluidité dans les échanges et réduit de facto les risques liés à une incompréhension.
En ce qui concerne la stabilité politique de la région, il existe une vision erronée de la situation sécuritaire et de la corruption dans les pays africains. Pour la corruption, si elle existe, elle est moins intense que dans l’imaginaire collectif : selon le classement mondial, le Bénin et le Burkina Faso devancent la Russie et le Vietnam, et le Sénégal est mieux classé que la Chine. Quant à l'instabilité politique, elle ne concerne que certains pays (actuellement le Mali, le Nigeria et le Burkina Faso) et durant les périodes de troubles, la CEDEAO exclut les pays agités jusqu’à ce que leur sécurité ne soit plus compromise.
Les opportunités commerciales en Afrique de l’Ouest
Les pays de l’Afrique de l’Ouest disposent d’une grande variété de ressources naturelles : agricole (arachide, café, forestier, sucre, cacao, coton), minière (charbon, or, bauxite, fer) et énergie (gaz,
hydroélectricité et pétrole). Les opportunités commerciales sont donc souvent en lien avec ces ressources dont l’exploitation est à développer. A l’échelle régionale, le domaine émergent principal est l'agro-business, (agriculture et agroalimentaire), il s’agit d’un secteur à haut potentiel actuellement sous-exploité. En seconde place se trouve le secteur de l’énergie, si les pays d’Afrique de l’Ouest disposent des matières premières, il manque les infrastructures nécessaires pour profiter des richesses de ce domaine. Cette constatation est d’ailleurs cohérente avec les produits importés en priorité par la CEDEAO, à savoir la ferronnerie, des appareils mécaniques et électriques, tracteurs, automobiles et autres véhicules, etc. Notons que l’Afrique de l’Ouest possède également d’autres secteurs émergents dans lesquels investir : l’élevage, la santé, le tourisme, le transport ou encore le secteur halieutique.
Plus précisément, quelles sont les opportunités commerciales dans chacun des pays AD ?
Le Sénégal, deuxième puissance économique de l’UEMOA, a trois domaines majeurs dans lesquels investir : le secteur agricole, les infrastructures et l'énergie (majoritairement les énergies vertes). La Guinée a des besoins dans des secteurs variés : éducation, immobilier, transport, santé. Les secteurs émergents de la Mauritanie sont les mines, le pétrole et la distribution en plus de l’agriculture, infrastructures, etc. Le Mali et le Niger enfin souffrent de terribles crises de famine et ont donc des besoins dans les domaines agricoles et de l’élevage.
Seconde plaque tournante de l’Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire importe principalement dans le secteur du transport, de l’équipement agricole, de l'élevage et de l'ingénierie. Le Bénin et le Ghana ont de la demande pour tout ce qui est équipements agricoles et véhicules. Le Burkina Faso a des secteurs émergents différents : ceux de l’éducation, de la défense, de la sécurité et de la santé. Enfin, le Togo accepte en priorité les investisseurs dans l'économie bleue, le tourisme, la distribution, la logistique et la production industrielle de biens de substitution.
Comment exporter en Afrique subsaharienne.
African development propose un accompagnement complet, de la formulation du projet à la commercialisation effective des biens et/ou services dans les marchés africains. Cela permet aux entreprises intéressées d’être au fait des règles de l’export en Afrique et de bénéficier d’un bon réseau garantissant le succès du projet.